A propos d'Auschwitz, une lectrice écrit dans Télérama:
"Sur Auschwitz, lieu d'horreur, j'aurais semé des milliers de fleurs, planté des milliers d'arbres. Au milieu d'un immense parc, j'aurais construit une splendide maternité, et chaque parent aurait accepté de donner à son enfant, en deuxième prénom, celui d'un déporté. La vie aurait triomphé dans un grand pied de nez à la barbarie. On n'aurait rien renié, rien oublié, rien effacé (..). On aurait simplement instauré l'amour à la place de la haine, changé les larmes en rires, le désespoir en avenir, la mort en vie. En gardant les sites, on cautionne quelque part la victoire de ceux que l'on ne veut plus voir (..) En implantant la vie, on leur prouve qu'ils n'auront jamais raison.
(Extraits, Télérama 2874 p.6)
Je complète ce texte cet après-midi même en lisant dans l'Express sous la plume du psychiatre Marcel Rufo, à propos du tsunami de décembre dernier:
".. les hommes peuvent supporter le déluge ou le tsunami, mais à la condition de pouvoir reconstruire. L'insupportable, ce sont les décombres. Les ruines d'un cataclysme marquent la permanence du traumatisme. C'est la projection dans l'avenir qui protège de ce passé douloureux. (..)"
(L'Express du 7 février, p.80)
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